Le respirateur Air1

CAE Juno emergency scenario

par Nicolas Sacchetti

Lorsque la COVID-19 a frappé, les voyages tant nationaux qu’internationaux ont été interrompus. Les impacts sur les entreprises d’aviation ont été majeurs.

La Canadian Aviation Electronics (CAE) est une entreprise de haute technologie à la fine pointe de l’immersion numérique. L’acteur mondial incontournable dans la formation de pilotes, les forces de défense et les médecins devait se réinventer. Marc St-Hilaire est le vice-président du département de la technologie et de l’innovation. Il raconte l’histoire du respirateur mécanique CAE Air1 qui sauve des vies :

« Je viens d’une deuxième génération de travailleurs de l’acier. Mon grand-père travaillait dans un atelier avec ses huit fils. Ils fabriquaient des composants de chemin de fer, soudaient l’acier et l’usinaient. Ils travaillaient à l’atelier du chemin de fer Angus. Dans l’est de Montréal. 

C’était la Seconde Guerre mondiale. J’étais enfant. J’écoutais mes oncles raconter des histoires sur la guerre. Un jour, des soldats se présentent à l’atelier et ordonnent à mes oncles d’arrêter ce qu’ils font. À partir de demain, ils devront fabriquer des composants de chars de combat. Les ouvriers ne se rendaient pas compte qu’ils avaient les compétences et les capacités nécessaires pour le faire. Que leurs compétences et capacités pouvaient être utilisées à d’autres fins. C’est exactement la même histoire ici. » – Marc St-Hilaire

CAE a la capacité de fabriquer des machines électromécaniques extrêmement compliquées, et de simuler des cas d’humains dans des situations entre la vie et la mort. Marc St-Hilaire : « Lorsque nous avons réalisé que nous pouvions pivoter et fabriquer des simulateurs de respiration, en temps de crise, ceci nous a frappés : contribuer à un facteur de résilience contre la COVID-19. »

Utiliser des actifs clés à d’autres fins

Un certain ordinateur à carte unique a été reconverti en une partie du respirateur. Le respirateur mécanique CAE Air1 de CAE est conçu et fabriqué à Montréal et a impliqué plus de 500 employés·es issus·es de 45 départements de la compagnie. Il peut fournir une ventilation à controle de pression, à contrple de volume, et à support de pression en utilisant l’air ambiant ou de l’oxygène sous pression. Il utilise une interface intuitive et simple à écran tactile, et est accompagné d’une formation sur demande, de modules d’apprentissage adaptatifs sur la gestion des patients·tes atteints·tes de la COVID-19, et d’une assistance clientèle 24h/7j. L’ensemble de compétences nécessaires à la confection de simulateur de vol a été réutilisé pour mettre au point l’interface de homme/machine de l’appareil. 

Pour Marc St-Hilaire, l’expérience fut enrichissante : « Ce que nous avons appris par cette expérience nous a montré innover sur des projets de technologie avancée. Nous avons mis au point le respirateur mécanique CAE Air1, mais nous sommes également impliqués dans d’autres dispositifs médicaux à l’heure actuelle. Donc, cela fait partie de l’histoire de la COVID-19. »

Marc St-Hilaire faisait partie d’un panel en visioconférence composé de Kathy Malas (CHUM), Élisabeth Toller (Santé Canada), et animé par Annie Martin (ASC) sur la réglementation des entreprises. L’événement était présenté par 4POINT0 lors du premier Congrès P4IE sur les politiques, les pratiques et les processus liés à la performance des écosystèmes d’innovation.

Ce contenu a été mis à jour le 2023-05-26 à 0 h 09 min.